Chants et chansons de la Savoie (1910)

Claudius Servettaz

Là haut, sur la montagne

Là haut, sur la montagne

Il y a-t’ un pré ;

Les perdrix et les cailles

Y vont chanter.

J'ai pris mon arbèlète,

J’y suis monté.

Croyant en tuer quatre,

J'ai tout manqué.

C’est le cœur de ma mie

Que j’ai blessé.

— Mie, ma douce mie,

T’ai-jhô fé mâ ? (fait mal)

— Un petit peu pas guère ;

Si j’en mourais,

Un baiser de ta bouche

Me guérirait.

Variante du quatrième couplet :

— Mie, ma douce mie,

T’ai-jhô fé mâ ?

— Un petit peu pas guère,

Mais j’en mourrai.

Le jeune Montagnard

Enfant de la montagne.

J'aime ce beau pays ;

Ailleurs, l'ennui me gagne.

Mais ici, je revis.

Heureux, je chante encore

Au matin d’un beau jour ;

Qu'elle est belle l’aurore.

Sur les monts d'alentour !

Quand le soleil colore

Au soir les grands glaciers.

Toujours ma voix sonore

Anime les sentiers.

Que Dieu le protège,

Le petit montagnard.

Joyeux quand vient la neige.

Joyeux dans les brouillards !

Je t’aime, Alpe chérie ;

Sur ta pente fleurie

Je mène mon troupeau

Mon pays est si beau !

Châtel

"Là-haut, sur la montagne", "Le jeune Montagnard" dans Chants et chansons de la Savoie : chansons de moissons, chansons de bergères, chansons d'amour (1910) recueillies, notées et commentées par Claudius Servettaz, Paris, Ed. Ernest Leroux, p. 49, 50, 97.

Site archive.org, consulté le 22 septembre 2025 :

https://archive.org/details/BSG_8YSUP3536/page/n49/mode/1up

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