Les Plaintes du petit Lièvre

Petit lièvre, je vivais dans la verte forêt.

— Je suis si persécuté, pourchassé !

— Et tous ces gentilshommes

— Se rapprochent, tandis que nous fuyons !

— Ils finiront par me prendre.

— Pensez si j'en suis bouleverse !

Un peu d'herbe et d'eau claire me suffisent :

peut-on être plus inoffensif ?

Pourtant, les chiens me pourchassent,

avides de mon sang.

Quand je suis pris, les chasseurs se demandent :

Quel est le chien qu'il a attrapé ?

Pour moi, hélas ! le résultat est le même.

Les dames réclament ma peau pour s'en habiller.

Même la nuit, je ne suis pas tranquille,

- les braconniers me tendent leurs pièges...

"Les Plaintes du petit Lièvre (De Klaohten van het Haasje)" (100) dans Chansons populaires des provinces belges (1913), recueillies par Ernest Closson, Bruxelles, Ed. frères Schott, vol. 1, p. 110.

Site archive.org, consulté le 10 septembre 2025 :

https://archive.org/details/chansonspopulair01clos/page/110/mode/2up

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